Printemps 2018, Terre : qui es tu ?

Publié par Thaly Dorville le

Nouvelle baleinette, je suis sur la parcelle n°5 aux abords des sapins. Je partage ici mes connaissances du point de vu subjectif de cette parcelle et en tentant de l’élargir sur l’ensemble du jardin partagé et pour les autres baleineaux et baleinettes.

Terre : dis-moi qui es-tu ?

A l’équinoxe d’automne 2017, je découvre le lot de terre dont je suis responsable. Les plants sont couverts de mildiou comme ceux aux alentours sur d’autres parcelles .La terre est lourde et son sous-sol argileux. Les sols argileux sont boueux en hiver. Ils durcissent et se crevasse en été. Ses caractéristiques ne retirent pas sa qualité fertile, car il est riche en limon. Pour assainir, assouplir et enrichir la terre et contrairement à l’idée de ne pas retourner la terre, j’ai fait le choix d’effectuer un apport de matière organique en lasagne : une couche de terre, une couche de compost alternativement pour améliorer la structure du sol. Les plants sont jetés à la poubelle (non dans le compost) et le framboisier retiré conformément à la règle du jardin. La terre nue est recouverte de matière brune afin d’éviter qu’elle ne se compacte. Le paillage est important : il permet de diminuer les arrosages, d’empêcher la pousse des herbes indesirables, de maintenir l’humidité du sol et protéger les racines que l’on veut garder du froid.

A l’équinoxe du printemps 2018, la terre est gonflée et formant des vaguelettes : elle semble  prête pour recevoir les nouvelles semences !

Autre invité de la terre : Les épines de sapin

Avec son sol argileux, les épines de sapin sont constantes et couvrent la parcelle. Constamment présentes grâce à l’arbre limitrophe, les épines couvre constamment la terre et l’acidifie. Elles sont donc à retirer régulièrement car empêche ainsi la culture. A noter : Tout n’est pas à jeter quand même car,  l’acidité des aiguilles n’existe que l’espace d’un trimestre ;  après : la terre retrouve son pH initial. Le sapin, aussi nommé « L’arbre aux mille vertus », rend des services multiples  pour la santé ! Les infusions de pin permettent : de se détendre, d’améliorer la circulation sanguine et lymphatique, stimuler la peau, éliminer les toxines et booster l’état général. Autres utilisations possibles des épines :

  • Protéger les plants de limaces sans les tuer : étaler une couche d’épines autour des plants. Les limaces ne traversent pas cette litière inconfortable. Attention : la litière doit être toujours décompactée !
  • Couvrir les chemins et allées de jardin : Ainsi les pieds restent au sec après la pluie, les aiguilles sèchent vite et elles ne salissent pas les chaussures.

Le compost : Le trésor du jardin

Petite fierté du jardin partagé, la parcelle n°5 en est bien dotée. Pour les équinoxes suivantes, un travail de la terre en surface sera suffisant. Tout le monde sait maintenant que notre compost se compose de deux éléments mélangés :  matières fraiche et brune

  • Matière fraiche

De quoi est-elle composée ?

J’aime à la comparer à un végan 2.0 pour identifier les éléments organiques dont il est doté. Que dirions-nous si nous lui offrons de la viande, du poisson ou du fromage ? Quel serait la tête du végan 2.0 si cet irrespect est maintenu … je veux dire, maintenu au bout de 6 à 8 mois d’un même traitement – temps pour qu’un compost soit mûr ?!

Respectons le végan 2.0 ! : des légumes et que de les légumes ! Donnons une petite exception pour les coquilles d’œufs, pour l’apport de calcium.

  • Matière brune

Participons à sa composition ! Voilà donc quelques idées.

Les épines de pin : Utilisables au bout d’un trimestre de repos, ces épines de pin perdent leur pouvoir acidifiant.

Les plants verts : Les plants verts dont on se débarrasse (l’herbe après la tonte comprise) peuvent être directement mélangés à la matière fraiche. Mais au mieux, ils peuvent être mis de côté pour le laisser sécher. Ils constituent ainsi une autre ressource de matière brune.

Les boites d’œuf en carton : lors de l’achat des œufs, faite 2 pour le prix d’1 en achetant des œufs aux emballages en carton. Ils peuvent être le composant de la matière brune ! Vous pouvez aussi vous rapprocher des poubelles du fromager du marché par exemple : elles fourmillent de grandes boites à œufs

  • Attention : le compost aime les graines et ses maladies comprises !

Cet amour est si grand que les graines ( ex : graines de tomate et cucurbitacée) et ses maladies ( ex : mildiou) ne se transforment pas lors de la constitution du compost. Une fois mûre le compost nous les ressert !

Gardons donc à l’esprit que le compost mûr reflète aussi  tout ce qui lui est servi 6 à 8 mois auparavant par le jardin (en gros,  à chaque équinoxe précédente) : graines et maladies comprises !

Si nous n’aimons pas les pousses au naturel non voulues, évitons de mélanger les graines et maladie au compost.

Et ça pousse naturellement !

Le choix a été de garder les pousses, dites indésirables ou mauvaises herbes, sur le pourtour de la parcelle.

Des racines appartenant aux restent du jardin ont été cerclées afin de ne envahir le lot et entrer en concurrence avec les autres racines.

Des plants alimentaires voient le jour : blette et framboisier

Des plants médicinaux apparaissent : plante à verrue et graines de nigelles

De engrais vers apparaissent également : la consoude

Les semis sous abris en danger !

Pour cet équinoxe de printemps 2018, le choix réalisé est de réaliser des semis et non les acheter. Les connaissances pour les prochaines semences ainsi acquises sont :

  • Protéger les abris des limaces : par exemple, par du café ou des épines de pin
  • La terre du jardin est trop lourde pour les premières levées : il faudrait un apport de terre nouvelle
  • Préférer les graines à semer directement en terre
  • Des pusses de tomates voient également le jour

Les premières maladies apparaissent également : rappelons-nous du mildiou en 2017 ! L’entretien des plants commence par les soins.

Traitements des plants au naturel !

La bouillie Bordelaise et le bicarbonate sont dans la cabane. Le purin est à proximité des tuteurs. Ils sont à utiliser en dilution à 1/10ème.

  • La bouillie bordelaise : contre les champignons

A utiliser avec modération (présence de cuivre !) et à titre de prévention, dès les premières tâches de champignons.

1 pulvérisation / 15 jours sur les feuilles (ni sur les racines, ni sur les fruits)

  • Le bicarbonate : contre les champignons et les pucerons. Il neutralise aussi l’acide

1 pulvérisation / 3 jours sur les feuilles et le soir

  • Le purin : contre la maladie du mildiou

1 pulvérisation / semaine dans la terre


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